L'abbaye, fille de celle de Cadouin, a été fondée en 1137 par les Cisterciens. Une partie des bâtiments fut reconstruite au 17e siècle. Vendue comme bien national en 1791, l'abbaye tombe rapidement en ruines. Beaucoup d'éléments avaient déjà disparu en 1830. Aujourd'hui, il reste un long bâtiment du 17e siècle avec à son extrémité une grange construite avec des matériaux de récupération. La façade ouest présente un avant-corps central en léger décrochement surmonté d'un fronton triangulaire. L'ordre géant des pilastres rythme la façade. Les fenêtres s'ouvrent sous un arc surbaissé. Les murs sud et nord rompent brutalement les extrémités de l'édifice qui devait se poursuivre par deux avant-corps latéraux en saillie. La façade est constituée d'une série d'arcades superposées. Des contreforts renforcent les piles soutenant les arcs plein cintre de ce double cloître. Sur la face sud est encore ouverte une baie donnant accès aux anciens bâtiments prolongeant cette partie. La galerie de circulation est protégée par une balustrade en grande partie ruinée. Témoignant de sa très ancienne utilisation comme passage, l'une des arcades du rez-de-chaussée est encore ouverte, donnant accès de ce côté aux bâtiments d'habitation. Le passage est voûté d'arêtes décoré d'une clef sobrement sculptée. Vers l'ouest, une porte moulurée à caractère monumental constitue l'entrée, et une longue galerie voûtée d'arête se prolonge vers le nord. Dans les salles intérieures subsistent deux salles entièrement lambrissées et des cheminées du début du 18e siècle.
De 1972 à 2009, Maurice Druon restaure l'abbaye et demande à y être enterré à sa mort le 14 avril 2009.
Source :
http://www2.culture.gouv.fr